Certains constructeurs nous ont fait part de problèmes rencontrés à la suite de l’installation des planchers de bois franc préusinés dans des maisons neuves récemment livrées.
Le bois franc préusiné normalement livré au chantier emballé, contient environ 6 % d’humidité (poids de l’eau contenue / poids du bois), alors que l’installation se fait dans un environnement où les matériaux de support (contreplaqué ou OSB) ont un taux d’humidité en surface de 10 à 11 % et de 5 % pour le béton.
Or, cette différence entre le taux d’humidité des matériaux de support et celui du plancher de bois franc préusiné peut provoquer deux phénomènes :
- Lorsque les matériaux de support contiennent plus de 11 % d’humidité, le bois franc absorbe l’humidité excédentaire et le plancher se déforme.
- Lorsqu’une thermopompe surdimensionnée est installée, celle-ci rejette un excédent d’air chaud ou d’air froid, générant des variations excessives de température qui modifient ainsi le taux d’humidité de l’air. Ces excédents sont absorbés par les matériaux de support des planchers et par les planchers eux-mêmes, les faisant se déformer.
Depuis l’entrée en vigueur de la partie 11 du Code de construction du Québec, les maisons doivent être encore plus isolées et plus étanches à l’air. Pourtant les fournisseurs utilisent encore de vieilles « règles du pouce » pour choisir la capacité des appareils de climatisation et de chauffage.
C’est pourquoi il convient de suivre quatre recommandations :
- Évitez les planches larges, car plus elles sont larges, plus les déformations seront marquées.
- Assurez-vous que le taux d’humidité des supports des planchers (contreplaqué et OSB) n’excède pas 11 %, ou 5 % pour le béton.
- Un système plus puissant ne signifie pas qu’il est meilleur : assurez-vous que les systèmes de climatisation et de chauffage, incluant les thermopompes, soient dimensionnés en adéquation avec le volume traité.
- Fournissez un déshumidificateur à vos clients pour une période de trois à quatre mois, afin de maintenir un taux d’humidité intérieure relative aux environs de 30 à 40 % tout au long de l’été.